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Et la démocratie, bordel ?

  • Photo du rédacteur: Dominique Costermans
    Dominique Costermans
  • 1 avr.
  • 1 min de lecture



« Quand ils ont dit que la culture n’était pas un bien essentiel, je n’ai rien dit. Je ne me sentais pas très concerné.

Quand ils ont réduit les allocations de chômage, je n’ai rien dit, je n’étais pas chômeur.

Quand ils ont forcé des malades de longue durée à retourner au travail, je n’ai rien dit, je n'étais pas malade.

Quand ils ont interdit l’accès à l’armée aux trans et aux homos, je n’ai rien dit, je ne suis ni trans ni homo.

Quand ils ont coupé les crédits aux études de genre, je n’ai rien dit, je ne suis pas wokiste.

Quand ils ont interdit le mot « changement climatique », je n’ai rien dit. Je n’habite ni dans une zone à incendies, ni au bord d’un cours d’eau.

Quand ils ont interdit l’écriture inclusive, je n’ai rien dit, je ne suis pas concerné.

Quand ils ont réduit l’accès à l’avortement, je n’ai rien dit, je ne suis pas une femme.

Quand ils ont criminalisé l’euthanasie, je n’ai rien dit, je ne suis pas malade.

Quand ils ont fiché les arabes, je n’ai rien dit, je n’étais pas arabe.

Quand ils ont coupé les crédits de dizaines d’associations, de mouvement d’éducation permanente, de défense des droits humains, d’égalité des chances, je n’ai rien dit, je n’étais pas concerné.

Quand ils sont venus chercher les enseignants, les juges, les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas concerné.


Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.  »

D.C., d’après Martin Niemöller (pasteur et théologien allemand)

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